La présidence du gouvernement a publié hier soir, 27 octobre 2020, un communiqué concernant la situation épidémiologique en Tunisie, devenue particulièrement menaçante pour le système de santé du pays, suite à sa réunion avec le comité scientifique de lutte contre le coronavirus. Et comme d’habitude, le chef du gouvernement s’est contenté de décrire sommairement ce que tout le monde sait, en appelant, désespérément, à faire mieux.
Faire du neuf avec du vieux, voilà à quoi se résument les recommandations de Hichem Mechichi, qui a simplement appelé à appliquer les décisions déjà prises depuis quelques semaines, à respecter les protocoles sanitaires et les gestes barrière et à redoubler les efforts.
Autrement dit, pour la énième fois, il a donné les conseils que tout le monde a appris par cœur n’importe et qui peuvent être donnés par n’importe quelle personne.
La Tunisie connaît une situation sans précédent sur le plan épidémiologique, et ce que les citoyens attendent de leur chef de gouvernement dépasse une simple description de la réalité ou de simples recommandations, aussi vagues que difficile à suivre la mise en route.
Hichem Mechichi doit prendre des décisions. C’est son rôle. S’il faut appliquer un contrôle plus strict pour obliger les gens à respecter les mesures sanitaires, il faut mettre cela en œuvre, et de manière concrète. Et s’il faut prendre des décisions «douloureuses» sur le plan économique, il faut avoir le courage de le faire le plus rapidement possible, car la Covid-19 n’attend pas. En tout cas, en tant que chef du gouvernement, Mechichi est tenu à… agir.
Cherif Ben Younès
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