Après avoir organisé une série de protestations au cours de ces derniers jours, le Syndicat tunisien des professions musicales et des professions apparentées a annoncé aujourd’hui un sit-in ouvert afin de dénoncer la situation des artistes de plus en plus précaire, et qui a été durement impactée par les mesures contre le coronavirus, notamment le couvre-feu.
Les protestataires, comptant également ceux qui travaillent la nuit (restaurateurs, organisateurs d’évènement, musiciens, techniciens, agents de sécurité, entre autres spécialités) appellent le gouvernement à trouver des solutions afin qu’ils puissent continuer à travailler «pour vivre dignement», ont-ils dit tout en déplorant l’absence de mesures en faveur des professionnels du secteur.
«Les consignes décidées pour lutter contre le coronavirus, notamment l’interdiction des rassemblements et le couvre-feu ont impacté la plupart des artistes, dont beaucoup ne parviennent même plus à payer leur loyer», ont-ils expliqué, tout en estimant que des solutions auraient pu être trouvées afin qu’ils puissent poursuivre leurs activités, tout en respectant un protocole sanitaire spécifique.
Le 7 octobre dernier, le Syndicat avait qualifié les décisions du gouvernement de discriminatoires, d’autant que d’autres secteurs continuent à travailler alors que les artistes sont privés de leur unique source de revenus, et ce, sans au aucune compensation financière.
«Les musiciens, les propriétaires de salles des fêtes, les organisateurs d’évènements et tous les professionnels avaient déjà été fragilisés économiquement, suite au confinement sanitaire observé lors de la 1ère vague. Si cette fois-ci, on a trouvé des solutions aux autres secteurs, il n’y a pas de raison pour que l’on soit privés», ont-il dénoncé, en rappelant que plusieurs mouvements ont été organisés, notamment avec le collectif « Sayeb Ellil« , mais que le gouvernement continue à ignorer leurs revendications.
«On nous empêche de faire nos spectacles sous prétexte de distanciation physique mais les transports en communs sont bondées, sans aucun contrôle sanitaire et sans inquiéter les autorités. Nous sommes frappés de plein fouet par ces mesures qui se suivent et se ressemblent» ont encore déploré, sachant que certains menacent d’entamer une grève de la faim dans 48h, si aucune alternative ne leur est proposée.
Y. N.
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