Alors que le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé qu’il ne comptait pas inclure «les corrompus» à l’initiative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui consiste à mettre en place un dialogue national autour de la crise économique et sociale que traverse le pays, le parti Qalb Tounes ne se sent apparemment pas visé par cette exclusion, ou du moins, il en fait semblant…
C’est ce qu’a indiqué, en tout cas, son dirigeant et chef de bloc parlementaire, Oussama Khelifi, dans une déclaration accordée, ce jeudi 3 décembre 2020, à la radio Mosaïque FM.
Pourtant, s’il y a un politicien qui devrait se sentir concerné par les propos de Saïed, c’est bien le président de son parti, Nabil Karoui, qui fait face à de graves accusations de corruption financière. Ses bien sont d’ailleurs gelés depuis plus d’un an, et il est également interdit de voyager.
Khelifi pense, néanmoins, que le chef de l’Etat «amènera toutes les parties à la table du dialogue et n’envisagera pas une approche d’exclusion dans le dialogue à venir».
«Il est impensable d’exclure un parti comme Qalb Tounes, qui est le deuxième plus grand du pays», a-t-il ajouté, faisant allusion au fait que son parti a obtenu le 2e plus grand nombre de sièges au Parlement après les élections législatives de 2019, derrière son actuel allié, le mouvement islamiste Ennahdha, dont certains dirigeants sont eux aussi soupçonnés de corruption.
C. B. Y.
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