Le journaliste Sarhane Chikhaoui, a annoncé hier, jeudi 9 décembre 2020, avoir porté plainte pour incitation à la violence contre Seifeddine Makhlouf, président du bloc parlementaire Al-Karama, qui l’a insulté et agressé au parlement alors qu’il couvrait la plénière avant-hier, tout en affirmant avoir été menacé de mort par un partisan de cette coalition.
Sarhane Chikhaoui est revenu sur cette journée du lundi marquée par des violences et des agressions au siège de l’Assemblée, en précisant qu’il avait consacré une partie de l’émission qu’il présente « Au Parlement », à l’agression du député Anouer Benchahed : «Quelques minutes après le début du tournage, des députés Al-Karama se sont rassemblés et ont tenté de mettre la pression sur les techniciens avant de nous insulter moi et ma collègue Houda Zaghdoudi. Ils nous ont traité de chiens, de médias de la honte et de larbins du Syndicat», a-t-il déploré.
Le journaliste affirme avoir reçu, peu de temps après la diffusion de l’émission, un message sur Facebook envoyé par un partisan d’Al-Karama, qui a menacé de le tuer, en ajoutant que cet individu a proféré des menaces contre plusieurs députés sur son compte Facebook.
«Après avoir examiné la vidéo dans laquelle Seifeddine Makhlouf a proféré des incitations à la violence à mon encontre, j’ai décidé de saisir la justice. Je vais également poursuivre le partisan de cette coalition qui m’a menacé de mort», a affirmé Sarhane Chikhaoui, en appelant le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, à intervenir, et le président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, à assurer la protection des journalistes au sein du parlement.
Le journaliste, qui estime que la liberté des médias est menacé, a également demandé aux associations de s’exprimer librement sur les abus constatés au parlement et les blocs parlementaires à dénoncer officiellement les faits constatés ce jour-là.
Y. N.
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