Le bloc parlementaire du Parti destourien libre (PDL) a indiqué, aujourd’hui, lundi 28 décembre 2020, qu’il a adressé aux autres groupes parlementaires ainsi qu’aux organisations nationales une copie du projet d’une charte politique sous le slogan «la rectification du processus».
«Cette charte a été mise à la disposition des partis politiques et les composantes de la société civile non représentés au Parlement et croyant aux principes et objectifs de la révolution des lumières», lit-on dans le communiqué du parti.
D’après une note publiée sur le site Internet du PDL, cette charte consiste en une convention-cadre organisant l’action politique et associative durant la prochaine période et dont l’objectif est de préserver le caractère civil et social de l’Etat, «loin de tout Islam politique».
La charte politique du PDL plaide également pour «un régime démocratique pluraliste, fondé sur la séparation des pouvoirs et la garantie de la protection des libertés individuelles et collectives ainsi que les valeurs universelles des droits de l’homme».
On est tout de même en droit de douter de la crédibilité de ces paroles pompeuses, surtout quand on sait que Abir Moussi, présidente, fondatrice et cheffe absolue du parti, était une ancienne dirigeante du parti de l’ancien dictateur, déchu en 2011, Zine El Abidine Ben Ali, et que surtout, durant sa campagne électorale de 2019, elle a ouvertement exprimé son opposition à plusieurs droits de l’homme, à l’instar de l’égalité successorale entre les deux sexes ou encore la dépénalisation de l’homosexualité.
C. B. Y.
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