A la lumière de la rencontre entre le président de la république tunisien, Kaïs Saïed, et une délégation du Congrès américain, dimanche 21 août 2022, au palais présidentiel de Carthage, le dirigeant d’Attayar, Hichem Ajbouni, a déploré ce qu’il a considéré comme une «intervention étrangère» dans les affaires nationales tunisiennes.
Via un post Facebook publié hier soir, le politicien a ironiquement demandé si c’était ça la souveraineté nationale sur laquelle ne cesse d’insister le chef de l’Etat, estimant que c’est lui qui est en train de permettre aux étrangers (en l’occurrence les Américains) de s’ingérer dans les affaires internes tunisiennes.
«A qui doit-il clarifier les vérités en priorité ? A l’opinion publique tunisienne ou aux membres du Congrès américain?», a-t-il poursuivi.
Ajbouni a évoqué, dans le même post, une ancienne déclaration du président Saïed à travers laquelle il avait affirmé qu’un don de 500 millions de dinars avait été détourné et transféré à l’étranger, l’appelant à communiquer sur l’évolution de cette affaire.
«A-t-on arrêté les suspects ? Leurs dossiers ont-ils été déférés devant la justice ? Ou l’issue de cette histoire demeurera inconnue comme ce fut le cas avec l’affaire de la lettre empoisonnée, les tentatives d’assassinat ayant ciblé votre Majesté, le tunnel menant à la résidence de l’ambassadeur de France en Tunisie, les 120.000 cyberattaques à l’encontre de la consultation électronique, les incendies criminels, les complots contre le référendum, et les satellites ayant perturbé la base de données de « l’Instance Kaïsienne pour les élections » ? », a martelé Ajbouni, non sans ironie, et en faisant allusion à la tendance de Kaïs Saïed à recourir systématiquement à la théorie du complot.
C. B. Y.
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