Selon le député président du Bloc de la réforme nationale, Hassouna Nasfi, le président de la république, Kaïs Saïed, tente, en refusant d’accueillir les nouveaux ministres de Mechichi pour la prestation de serment, de dépasser ses prérogatives et de s’approprier celles du chef du gouvernement, du parlement et même du pouvoir judiciaire, «puisqu’il se permet de qualifier des personnes qui bénéficient de la présomption d’innocence de corrompus».
Notons que Saïed n’a pas qualifié les ministres controversés ainsi, mais il a fait savoir qu’il refuse que des personnes soupçonnées de corruption soient à la tête de ministères.
Cela ne semble effectivement pas faire partie de ses prérogatives, mais en même temps, rien dans la constitution ne l’oblige à procéder à l’accueil des nouveaux ministres.
Intervenu sur Radio Med, mardi 9 février 2021, Nasfi a ajouté que le blocage actuel influe sur les intérêts du pays qui se trouve déjà dans une situation très critique, appelant à mettre fin au bras de fer entre Saied et Mechichi, à freiner les tensions politiques et à préparer de futurs leaders capables de gouverner.
Par ailleurs, le député dont le bloc fait partie de la ceinture parlementaire de Mechichi, a affirmé que la destitution du président de la république (tel que notamment revendiqué par Yadh Elloumi) ne peut se faire en l’absence de la Cour constitutionnelle chargée de l’interprétation des textes constitutionnels.
C. B. Y.
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