L’association Damj a annoncé que le ministère public a ordonné, ce lundi 1er mars 2021, un mandat de dépôt contre l’activiste Rania Amdouni, qui avait été arrêtée samedi soir. Arrestation injuste, affirme l’association, en précisant que la féministe, activiste, militante LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels transsexuels et queer) a été placée en détention alors qu’elle s’était rendu au poste de police pour pour porter plainte contre des syndicalistes sécuritaires et des extrémistes de droite pour harcèlement.
Des activistes de la société civile ont pris part, ce matin, à un rassemblement organisé par les association Damj et Intersection Association for Rights and Freedoms, devant le tribunal de Tunis, à Bab Bnet, pour appeler à la libération de Rania Amdouni, estimant qu’elle a été arrêtée à cause de la répression policière.
«Au lieu d’enregistrer sa plainte contre leurs collègues et contre des extrémistes de droite qui la harcèlent et mènent une campagne de dénigrement à son encontre, ils l’ont arrêtée ! A bas l’État policier», déplore Damj, en affirmant que leur camarade a été conduite, aujourd’hui, à la prison de la Manouba, sur ordre du ministère public et en appelant les associations à les soutenir pour faire libérer la militante, victime d’une injustice.
Rappelons que l’Association tunisienne des Femmes démocrates (ATFD) avait exprimé, le 8 février dernier, sa totale solidarité avec Rania Amdouni, tout en rappelant l’engagement de cette dernière, qui a été sur tous les front pour défendre les démunis, la justice et les libertés, contre les extrémistes et les obscurantistes.
Y. N.
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