La société civile a appelé à la fermeture d’un centre spécialisé situé à Sidi Bouzid et à poursuivre les auteurs des violences faites à des enfants autistes, après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux, où l’on voit des éducatrices violenter et frapper des enfants, notamment avec un bâton…
Cela se passe au centre les Colombes, qui accueille des enfants souffrant de différents troubles et à besoins spécifiques, et l’insoutenable scène a été filmée dans l’unité pour les enfants autistes.
On y voit une éducatrice tenant un long bâton avec lequel elle menacent les enfants, avant de frapper l’un des petits qui semblait agité…. ce qui ne le calmera pas et le troublera forcément davantage, sans parler du fait qu’il soit interdit de battre des enfants.
L’activiste Basma Benrzigue, qui a diffusé cette vidéo, a précisé dans une declaration à Kapitalis ce jeudi 11 mars 2021, qu’il ne s’agit pas d’un premier dépassement, et vidéo à l’appui, elle nous explique qu’une autre maman avait déjà dénoncé des abus sur son enfant, qui a finalement été… exclu du centre !
Mme Benrzigue a également affirmé que des sources concordantes affirment que les autorités concernées sont intervenues ce soir pour prendre en charge l’affaire.
De son côté le centre les Colombes a publié un post sur sa page Facebook, en affirmant qu’il dénonce fermement ces violences et en indiquant que ces agissements vont contre la politique du centre qui cherche l’intérêt des enfants.
«Nous allons poursuivre en justice toute personne impliquée dans la maltraitance des enfants qui sont les nôtres ainsi que ceux qui ont filmé et diffusé la vidéo», lit-on dans le même post, où l’on rappelle que ce centre accueille «bénévolement» des enfants…
Rappelons qu’en 2018 une affaire similaire avait éclaté à l’Ariana (nord de Tunis), où un centre pour enfants autistes avait été fermé pour les mêmes abus…
On notera aussi que les parents d’enfants autistes dn Tunisie, ont souvent manifesté pour appeler l’Etat à offrir des services adéquats aux enfants dits à difficultés, à la création de centres spécifiques étatiques ou en facilitant les procédures d’intégration de ces enfants dans les écoles, et ce, par la révision des textes de lois en vigueur en les accordant avec le Journal des droits de l’enfant et avec les conventions internationales relatives aux droits des personnes handicapées.
Ils ont également dénoncé la discrimination dont font souvent l’objet leurs enfants, et le manque de contrôle couvrant tous les centres offrant des services aux autistes, pour que de pareilles violences ne se reproduisent plus et que des éducateurs spécialisés prennent en charge les enfants qui ont besoin d’un accompagnement spécifiques.
Y. N.
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