«C’est scandaleux que Rania Amdouni ait été condamnée à six mois de prison simplement pour avoir fait des commentaires jugés offensants à propos de la police. Elle doit être libérée immédiatement et inconditionnellement et toutes les charges contre elle devraient être abandonnées, estime Amnesty international, qui dénonce l’arrestation de l’activiste et sa condamnation à 6 mois de prison ferme.
Dans un communiqué publié hier, mardi 16 mars 2021, l’Ong que les poursuites judiciaires lancées contre Rania Amdouni envoient un message effrayant aux militants victimes de harcèlement : «s’ils osent dénoncer les abus commis par la police, ils risquent de passer de victime à accusé».
Amnesty affirme par ailleurs, que le mot «insulte» n’est pas considéré comme un crime au regard du droit international, en affirmant que les pays qui utilisent ce terme «limitent indûment la liberté d’expression», lit-on encore dans le communiqué de l’Ong, en rappelant avoir publié un rapport en novembre 2020, «documentant un nombre croissant de poursuites pénales pour des accusations trop larges du Code pénal qui limitent indûment la liberté d’expression, généralement à l’instigation de responsables de la sécurité ou de l’État, en réponse aux critiques».
Rappelons que le procès en appel de la condamnation de Rania Amdouni, féministe et militante LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels transsexuels et queer),, condamné le 4 mars pour «outrage à un fonctionnaire public lors de l’exercice de ses fonctions» sera examiné aujourd’hui, mercredi 17 mars.
Y. N.
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