Ambiance RCD et triomphe fait à Ghannouchi.
L’accueil triomphal consacré à Cheikh Rached Ghannouchi au congrès de Nidaa Tounes suscite un malaise au sein du parti.
Dans un post publié sur sa page Facebook, hier, samedi 9 janvier 2016, Fathi Jammoussi, membre du bureau exécutif de Nidaa Tounes pour la région de Sfax, a annoncé sa démission du parti.
Le motif de cet acte survenu le jour même de l’ouverture des travaux du congrès de consensus de Nidaa, le responsable nidaïste l’explique ainsi: « Après tout ce que j’ai vu comme applaudissements et ovations et autres takbirs pour cheikh Rached Ghannouchi, parrain des ligues dites de protection de la révolution qui nous avaient violentés et menacés tout le long de la construction du mouvement de Nidaa Tounes et qui avaient couvert et protégé, sous l’ère de la Troïka, les assassins de notre confrère le militant et martyr Loti Nagdh, j’annonce ma démission et mon départ définitif du parti Nidaa Tounes et ma démission de son bureau exécutif qui ne m’honore plus. Vive la Tunisie et que n’y vivent pas ceux qui la trahissent».
Dans un post précédent, publié le même jour sur son compte Facebook, le responsable démissionnaire a écrit que «le congrès du parti du fils de Béji, et qui se tiendra sous l’égide de cheikh Rached, débouchera sur la formation d’un conseil de la choura et sept secrétaires généraux».
Ces mots un peu crus traduisent un sentiment partagé par beaucoup de Nidaistes au lendemain de l’ouverture d’un congrès ficelé d’avance où les principes démocratiques ont été piétinées, comme au bon vieux temps du PSD et du RCD, dont Béji Caïd Essebsi était un membre dirigeant.
N. H.
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