À l’occasion de la fête de l’indépendance, le Collectif de solidarité avec les mouvements sociaux en Tunisie réitère, avec force, sa demande de libération immédiate et inconditionnelle des jeunes arrêtés suite aux derniers mouvements de protestation de janvier 2021.
Le Collectif qui a placé le devoir de solidarité avec ces jeunes au centre de ses préoccupations a engagé de nombreuses initiatives dans ce sens (pétition internationale, lettre ouverte au président de la république …)
À ce jour, nous n’avons, reçu aucune réponse à la lettre ouverte remise le lundi 22 février 2021 aux ambassadeurs de Tunisie à Paris, Bruxelles, Rome, Berne, Genève, Toronto.
Cependant la présidence a annoncé que le président compte accorder la grâce aux jeunes qui seraient condamnés définitivement à des peines privatives de libertés et a exprimé son souhait que la justice utilise pour les jeunes en attente de procès des peines de substitution.
Cette communication ne répond pas à la demande de notre collectif de libération immédiate des jeunes arrêtés et condamnés arbitrairement pour avoir usé du droit constitutionnel d’expression et de manifestation.
Elle ne remet pas non plus en cause les arrestations arbitraires et les procès expéditifs mais essaie de les contourner sans pour autant disculper les jeunes victimes de l’abus de pouvoir de la police et de la complicité d’une justice qui se targue d’indépendance.
Le collectif de solidarité avec les mouvements sociaux en Tunisie :
- se félicite de la libération, en appel de certains jeunes dont Rania Amdouni pour laquelle nous nous sommes mobilisés avec toute la société civile en Tunisie suite à sa condamnation à 6 mois de prison malgré un dossier bricolé;
- réaffirme son attachement à la libération des jeunes, encore nombreux, en prison et en attente d’être jugés;
- condamne l’opacité dont fait preuve le gouvernement et lui demande de communiquer aux associations mobilisées dans la défense des jeunes le nombre exact de tous les jeunes arrêtés y compris les mineurs, le nombre de jugées, libérées, encore en prison ou en établissements pour mineurs;
- appelle les Tunisiennes et les Tunisiens dans les pays de résidence à la vigilance et à la mobilisation contre les dérives sécuritaires et les risques de retour de l’Etat répressif;
- appelle les démocrates – amis-es de la Tunisie – épris de paix, de justice et de liberté, à soutenir le peuple tunisien et sa jeunesse dans leur combat pour la liberté, l’égalité, la justice sociale et la démocratie.
L’actualité quotidienne nous montre en effet, tous les jours, que l’état de droit et la garantie des libertés est l’affaire de toutes et de tous.
Le 20 mars 2021
Paris – Bruxelles – Milan – Genève – Montréal
Donnez votre avis