A l’instar de Nabil Karoui, qui avait nié en 2019 avoir signé un contrat de lobbying avec une société étrangère, en se basant sur un alibi pour le moins ridicule, le mouvement Ennahdha, impliqué dans une affaire similaire, a, à son tour, choisi de tout nier en bloc, quitte à raconter des bêtises plutôt grossières…
Intervenu hier soir, lundi 30 mars 2021 sur Carthage+, le dirigeant du parti islamiste Khalil Baroumi a prétendu que la partie ayant signé, au nom d’Ennahdha, des contrats de lobbying avec la société de publicité et de planification américaine BCW entre 2014 et 2019 contre plus d’un million de dollars, ne représentait pas son mouvement. Il s’agissait simplement, selon lui, de «partisans inconnus qui ont agi ainsi sans en informer Ennahdha».
Il s’agirait, donc, de partisans incroyablement généreux et bienveillants à l’égard d’Ennahdha, puisqu’ils se sont donnés la peine de débourser une somme presque équivalente à 4 millions de dinars tunisiens au profit du mouvement islamiste, sans la moindre contrepartie et sans même le dire aux dirigeants.
Les contrats en question sont, pour rappel, enregistrés dans la base de données du ministère de la Justice américain et contiennent l’adresse à Londres d’«Ennahdha party», la partie signataire au profit du mouvement islamiste. Il ne s’agit donc pas d’un «jeu d’enfant» comme a essayé de laisser croire M. Baroumi.
Ce dernier a également assuré que c’est illégal de représenter un parti politique tunisien à l’étranger, ce qui signifie, de ce fait, que ces fameux partisans auraient, en plus de débourser des millions de dinars anonymement, pris le risque de violer des lois internationales…rien que pour les beaux yeux de Ghannouchi, Bhiri et compagnie.
Telle est l’histoire à dormir debout qui a été racontée par Baroumi, lequel a affirmé qu’il s’agissait également de la version présentée à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à la Cour des comptes et sans doute aussi à la justice tunisienne, puisqu’une plainte concernant ces contrats de lobbying avait été déposée il y a un an et demi, à l’encontre d’Ennhahda, par le parti Attayar.
C. B. Y.
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