Les élections anticipées représentent un risque, mais un risque qui vaut la peine d’être tenté. C’est, en tout cas, l’avis de l’ancien président de la république provisoire (2011-2014), Mohamed Moncef Marzouki.
Dans un statut Facebook publié dimanche 4 avril 2021, Marzouki a indiqué que «les élections présidentielle et législatives anticipées pourraient être une aventure, mais dans l’aventure, il y a au moins un espoir».
Cette position intervient après le rejet du projet de loi relatif à l’amendement de l’article concernant la mise en place de la Cour constitutionnelle par le président de la république, Kaïs Saïed. Ce qui a créé un vrai blocage.
«Dans la situation actuelle, il n’y a pas d’horizon, à part plus de perturbations et de décomposition de l’État, à la lumière de l’aggravation de la crise sanitaire, de l’effondrement de la classe moyenne, de l’exacerbation de la pauvreté et de l’augmentation de la consommation d’ordures pour un certain nombre de citoyens, autrement dit de l’accumulation de tous les ingrédients d’une explosion qui peut détruire que nous avons réalisé et ce que nous espérons réaliser», a-t-il encore écrit.
Marzouki a également évoqué l’éventuelle organisation d’un dialogue national, soulignant que celui-ci ne doit pas être celui «des offres, des compris et des nominations entre les parties de la crise», mais plutôt «un dialogue entre toutes les forces politiques, les organisations de la société civile et les personnes morales, pour mettre fin à cette situation absurde».
C. B. Y.
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