Dans ce post publié hier, mercredi 7 avril 2021, sur sa page Facebook, l’auteur, diplomate de carrière, fait remarquer que le rendement diplomatique du président de la république Kaïs Saïed commence à s’améliorer en rompant avec la léthargie ayant marqué son début de mandat. Espérons que ce ne soit pas de courte durée et que cette amélioration se poursuive.
Par Elyes Kasri *
Les visites à Tunis des ministres algérien et libyen des Affaires étrangères et celles attendues de leurs homologues européens ainsi que la prochaine visite au Caire du président Kais Saied laissent présager un retour de la Tunisie sur l’échiquier international.
En s’efforçant de libérer la diplomatie tunisienne de l’emprise islamiste qui a fait de la Tunisie un comparse du petit Qatar et de la Turquie osmano-impérialiste, le président Saied a entamé un processus de rétablissement de la Tunisie en tant qu’interlocuteur incontournable et verrou stratégique pour la stabilité de la région du Maghreb et de l’Europe du sud.
Les discussions avec le président égyptien Abdelfattah Al-Sissi, qui a sauvé avec brio son pays de l’emprise destructrice des Frères musulmans et de leurs marionnettistes turcs et atlantistes, seront un jalon très important dans le rétablissement de la stature de la Tunisie sur la scène internationale.
Toutefois, ce n’est pas avec une diplomatie privée de ses compétences institutionnelles et humaines que cette entreprise sera menée avec le succès espéré.
Les conséquences très préjudiciables du travail de sape infligé depuis 2011 à la diplomatie tunisienne par les tenants de l’islam politique et les rebuts de la Troïka (la coalition dominée par le parti islamiste Ennahdha, Ndlr) de triste mémoire seront autant d’obstacles a écarter.
* Ancien ambassadeur de Tunisie en Allemagne.
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