En se présentant à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) avec un casque de motard et un gilet pare-balles, la présidente du bloc parlementaire du Parti destourien libre (PDL) a, certes, fait preuve de show hollywoodien, mais a surtout passé un message qu’il ne faut pas trop banaliser : elle ne se sent pas en sécurité à l’hémicycle du Bardo.
En effet, l’ARP a interdit aux agents d’escorte qui protègent certains députés, dont notamment Moussi, d’être présents à l’intérieur du parlement. Selon elle, cette décision a été prise par Rached Ghannouchi, président du parlement et d’Ennahdha, pour mettre en péril sa sécurité.
Paranoïa ou peur justifiée ? Cela se discute, mais il ne faut pas oublier que la députée, étant aujourd’hui l’ennemie jurée d’Ennahdha et d’Al-Karama, est constamment menacée par leurs partisans islamistes… des islamistes comme ceux qui ont déjà montré qu’ils pouvaient être très violents et très dangereux en Tunisie comme dans le reste de la planète, notamment ces 10 dernières années.
Notons que l’Unité d’investigation dans les crimes terroristes avait affirmé à plusieurs reprises, depuis quelques mois, que l’ancienne RCDiste fait l’objet de menaces de mort. De ce fait, elle jouit aujourd’hui d’une sécurité rapprochée, partout sauf dans le siège de l’ARP.
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