Alors que le président du conseil de la Choura au sein d’Ennahdha, Abdelkarim Harouni, avait affirmé, hier, lundi 31 mai 2021, que le président de la république, Kaïs Saïed, avait tenté saboter la visite du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, au Qatar, le député et dirigeant du même parti, Noureddine Bhiri, a tenu des propos diamétralement opposés, aujourd’hui, prenant quasiment la défense du chef de l’État.
«Toutes les structures de l’État œuvrent pour [les intérêts de] l’État, sur la base du respect, de la coopération et l’harmonie. Il n’y a pas de raison pour que nous accusions des personnes d’entraver l’intérêt du pays, notamment le président de la république, dont le rôle est de servir la Tunisie. Il n’y a pas de raison de faire circuler des rumeurs sans arguments ni preuves, ni d’impliquer Ennahdha sans vérifier auprès du parti la véracité des faits», a déclaré Bhiri sur les ondes de la radio nationale.
Est-ce qu’il y a une divergence au sein du mouvement islamiste quant à la stratégie communicationnelle à adopter concernant les rapports avec le chef de l’État, ou est-ce simplement une stratégie (plutôt habituelle chez Ennahdha) qui consiste à varier les positions pour n’avoir à en assumer aucune au final ? Les deux hypothèses sont plausibles.
C. B. Y.
Abdelkarim Harouni accuse Saïed d’avoir demandé aux Qatariens de ne pas traiter avec le gouvernement tunisien
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