Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est revenu, ce mardi 8 juin 2021, sur les mesures envisagées par le gouvernement pour faire face à la crise économique, fondées, essentiellement, selon lui, sur les augmentations de prix, la levée des subventions des produits essentiels et la privatisation des entreprises publiques.
Intervenant sur les ondes de Mosaïque FM, Hfaiedh a assuré que le litre d’essence coûtera 3 dinars d’ici la fin de l’année, selon les engagements du gouvernement aux bailleurs de fonds.
«Le gouvernement s’est engagé à ne pas privatiser les entreprises publiques et à ne pas lever les subventions. Mais ce n’était qu’un message adressé à l’opinion publique locale. Avec les responsables du FMI, il s’est engagé à vendre des entreprises publiques et à lever les subventions», ajoute-t-il.
Le syndicaliste a, par ailleurs, mis en garde contre le risque de reproduction du scénario du 3 janvier 1984, lorsque le gouvernement de l’époque avait décidé de lever les subventions, provoquant une hausse des prix du pain et, par la même occasion, une révolte populaire… avant que l’ancien président de la république, Habib Bourguiba, n’y renonce.
Quant à l’idée d’orienter les subventions aux plus nécessiteux, elle consiste simplement en un slogan, selon M. Hfaidh.
Le représentant de l’UGTT a, sur un autre plan, indiqué que la centrale syndicale avait découvert, «avec stupéfaction», lors de sa dernière réunion avec la délégation gouvernementale, qu’il n’y avait pas de chiffres ou de données sur la situation exacte des entreprises publiques, ajoutant que le gouvernement n’a pas non plus d’idées sur les éventuelles solutions.
L’UGTT est consciente des problèmes des entreprises publiques et de la corruption qui les affecte, mais ne permettra pas leur privatisation, assure encore Hfaiedh.
C. B. Y.
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