Les syndicats sécuritaires tunisiens se sont, une fois de plus, illustrés par leurs dérapages communicationnels sur les réseaux sociaux. Hier, lundi 14 juin 2021, l’Union régionale des syndicats des forces sécuritaires tunisiennes à Sfax s’est fendu d’un communiqué xénophobe et à connotation raciste, pour parler de la bagarre qui a eu lieu entre des habitants de Sakiet Ezzit et des étrangers venant de pays de l’Afrique subsaharienne.
Des termes comme «ceux qui ont notre peau» («أبناء جلدتنا») ont été utilisés pour décrire les Tunisiens. D’autre part, le syndicat a dénoncé ce qu’il a appelé «le rampement sans précédent des étrangers portant des nationalités africaines» et a considéré que ce «rampement» engendre de la violence physique et morale en Tunisie.
«Leur résidence illégale dans le gouvernorat de Sfax aura des conséquences désastreuses sur l’aspect sécuritaire de notre pays, ainsi que sur l’aspect économique et sanitaire», lit-on encore dans le communiqué, à propos des étrangers de nationalités africaines subsahariennes.
Encore une fois, donc, les syndicats tunisiens des forces de l’ordre prennent parti, alors qu’ils sont censés faire preuve d’impartialité et de neutralité, encore une fois ils manquent de respect à autrui via les réseaux sociaux, et cette fois-ci, ils ne se contentent pas de ces bourdes, mais se permettent également de tenir des propos xénophobes et racistes et de se mêler d’une affaire qui ne les regarde aucunement.
Cherif Ben Younès
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