La situation reste tendue à Kasserine, où les protestataires ont bravé le couvre-feu et incendié le bureau de Nidaa Tounes.
Les manifestants, qui accusent l’actuel gouvernement de n’avoir pas tenu ses promesses, tout comme les gouvernements précédents, dénoncent l’absence de développement de leur région et un taux de chômage qui augmente sans inquiéter les responsables.
«Il n’y a aucune volonté politique à améliorer la situation à Kasserine ou dans d’autres régions reculées», a précisé Mongi, un diplômé chômeur ayant pris part à la manifestation, ajoutant : «Selon les dernières statistiques de l’INS, le nombre de jeunes diplômés chômeurs a augmenté de 5,6% au dernier trimestre 2015. Nous sommes 32% à n’avoir pas d’emploi et lors des campagnes électorales de 2014, les dirigeants de Nidaa Tounes avaient indiqué qu’ils en feraient une priorité pour être en phase avec slogans de la révolution de 2011, lorsque les jeunes étaient sortis dans la rue, notamment pour demander du travail et une vie digne».
Rappelons que les autorités ont décrété le couvre-feu dans le gouvernorat de Kasserine de 18h à 5h. Plus de 20 personnes ont été blessés, dont 3 policiers, dans des affrontements qui ont duré toute la journée et se sont poursuivis la nuit d’hier, mardi 19 janvier 2016.
Un retour au calme précaire a été constaté ce matin, mais un calme précaire qui annonce de nouveaux mouvements de protestation.
Y. N.
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