Au lendemain de la visite d’une délégation américaine au Palais de Carthage conduite par l’adjoint du conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jonathan Finer, des partis politiques ont exprimé leur refus de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de la Tunisie, tout en appelant au respect de la souveraineté du peuple tunisien
Ainsi , réagissant à la position des États-Unis, favorables à des réformes constitutionnelles et électorales en Tunisie, le Parti unifié des patriotes démocrates (Watad), a condamné «toute ingérence américaine et toute intervention visant à adapter les luttes des Tunisiens en faveur d’agendas hostiles aux intérêts du peuple», tout en dénonçant le recours à certaines parties à des forces mondiales et leurs alliés.
«Nous appelons à la défense de la souveraineté du pays et de la décision nationale», ajoute le Watad, qui appelle également à ne pas céder à la pression .
De son côté le parti Al-Massar, a également souligné la necessité de l’indépendance de la décision nationale et a condamné toutes les tentatives d’ingérences étrangères dans les affaires politiques internes propres à la Tunisie.
Le Courant populaire a emboîté le pas à ces partis et a exprimé pour sa part son «refus absolu» de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de la Tunisie, tout en estimant par ailleurs que les agissements du parti islamiste Ennahdha dans ce sens sont une «preuve de son engagement sur la voie de la trahison nationale».
«Ennahdha sollicite le soutien des lobbies et l’aide des Frères Musulmans pour internationaliser la situation interne de la Tunisie tel qu’il a été le cas dans plusieurs pays arabe qui n’ont eu, en retour, que la colonisation et/ou le chaos», ajoute le Courant populaire, citant notamment l’Irak la Syrie, la Libye, le Yémen, entre autres pays.
Le parti a de ce fait appelé le président de la République à rassurer les Tunisiens sur la période à venir et à leur dire toute la vérité sur les pressions extérieures : «la souveraineté est au cœur du combat du peuple tunisien contre des agents qui cherchent à mettre la pression afin d’empêcher la chute d’un système corrompu et protéger, ainsi, leurs propres intérêts».
On notera que le président du parti Machrou Tounes, Mohsen Marzouk a publié, ce matin, un post sur son compte Facebook où il s’est également positionné contre l’ingérence extérieure : «Nous devons parvenir à définir nos propres politiques et ne plus tarder… Car c’est le retard et l’ambiguïté qui pourraient ouvrir la voie aux interventions», a-t-il écrit, en estimant que la position américaine, n’a rien apporté de nouveau : «Ce que la délégation a indiqué, a déjà été dit et proposé par un nombre d’acteurs politiques et même par la centrale syndicale, d’où l’importance de poser une feuille de route avec les propositions faites par les parties internes».
Y. N.
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