Présente ce lundi, 13 septembre 2021, au micro de Jawhra FM, la députée et dirigeante d’Aattayar, Samia Abbou, a exprimé ses craintes par rapport aux prochaines décisions du président de la république, Kaïs Saïed, dans le cadre de l’article 80 de la constitution, surtout après les dernières déclarations de son conseiller, Walid Hajjem.
Pour rappel, ce dernier avait indiqué, sur la chaîne Sky News Arabia, la semaine passée, que le plan du chef de l’État étit d’instaurer un régime présidentiel.
Or, pour Mme Abbou, tout comme pour son parti, ni la constitution, ni le régime politique actuels ne sont responsables de l’état auquel le pays est arrivé, et notamment la propagation de la corruption, expliquant que même à l’époque de Zine El Abidine Ben Ali, où le régime était présidentiel, la corruption battait son plein.
«J’étais l’un des premiers à avoir dit que le 25 juillet était une journée historique. Elle le sera pour toujours, mais il reste à déterminer si elle sera considérée ainsi dans le sens positif ou négatif», a-t-elle également déclaré, estimant qu’aujourd’hui, Saïed est en train de faire «une fausse route, qui condamne la Tunisie à revivre le scénario de l’ancien régime corrompu pour des décennies».
Et d’ajouter qu’Attayar soutient Saïed dans sa guerre contre la corruption, mais pas dans son projet politique.
«Nous ne voulons pas d’un État de Kaïs. Nous voulons un État de droits et d’institutions», a-t-elle encore lancé.
C. B. Y.
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