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Zied El Heni : «Kaïs Saïed ne restera pas au pouvoir après le 14 janvier 2022» (Vidéo)

Qui chuchote à l’oreille de Zied El-Heni ?

Zied El-Heni, journaliste et chroniqueur de la chaîne islamiste illégale Zitouna TV, voix du parti Ennahdha, a déclaré hier soir, mercredi 15 septembre 2021, avec la certitude déconcertante de celui qui en sait plus qu’il ne dit, que Kaïs Saïed ne sera plus président de la république après le 14 janvier 2022. Les islamistes magouillent-ils pour se débarrasser de leur bête noire ? (Vidéo).

Par Imed Bahri

Le journaliste est connu pour sa proximité des milieux islamistes et sa farouche hostilité à Kaïs Saïed, ce qui lui vaut d’être un chroniqueur attitré de la chaîne islamiste qui consacre chaque soir un plateau de Saïed bashing.

Interrogé si le président de la république va céder aux pressions ou bien va-t-il continuer sa fuite en avant dans le refus de tout dialogue avec l’establishment politique? El-Heni répond, sûr de lui et sans aucune hésitation, que Saïed ne sera plus au pouvoir après le 14 janvier 2022.

El-Heni n’est pas un oracle ou un prophète, alors d’où tient-il cette information ? Qui la lui a chuchoté à l’oreille ? Que sait-il à ce sujet ? Y a-t-il un projet de «liquidation» du président dont il aurait eu vent ? Et, dans ce cas, qu’attend le procureur général de la république pour le convoquer et l’interroger sur ce qu’il sait et qu’il a révélé à demi-mot ?

Les adversaires de Saïed sont prêts à tout pour l’évincer

Ayant sans doute mesuré la gravité de ses propos, Zied El-Heni s’est certes empressé d’ajouter: «C’est une prévision» («tawaqôo»), mais qu’est-ce qui garantit qu’il n’est pas réellement au courant de quelque plan pour évincer Saïed du pouvoir et, qu’après en avoir trop dit, il a essayé de noyer le poisson en parlant de prévision ?

Ce qui est certain c’est que les adversaires de Saïed sont dans l’impasse, car il les considère comme des traîtres et des corrompus responsables de la situation chaotique du pays, refuse de discuter avec eux et écarte toute possibilité de revenir à la situation de paralysie prévalant avant le 25 juillet, dont les Tunisiens ne veulent plus, eux non plus. Et c’est pour cette raison qu’ils le soutiennent encore massivement. La possibilité qu’ils puissent magouiller pour essayer de l’écarter du pouvoir n’est donc pas à écarter, sachant que l’alliance islamo-affairiste sait que le succès de Saïed signifie sa perte et que si elle perd définitivement le pouvoir, elle risque de devoir rendre compte devant la justice.

Les dossiers de terrorisme et de corruption ne manquent pas dans les tiroirs des juges qui hésitent à les ouvrir craignant l’omnipotence de cette alliance maléfique. Que ne paierait-elle pas, cette alliance maléfique, pour se débarrasser de M. Saïed ? Comment compte-t-elle faire ? Peut-être par la rue. Ses piliers, dans les milieux politiques, affairistes et médiatiques sont en train de manipuler l’opinion publique et d’essayer de convaincre les gens de descendre, samedi 18 septembre, pour manifester contre Kaïs Saïed. D’ailleurs, la machine médiatique islamiste dont la chaîne de l’organisation internationale des Frères Musulmans, Al-Hiwar basée à Londres, ne cesse de faire la publicité à cette manifestation et même si seul un petit nombre de gens descendra dans la rue, la machine médiatique des Frères Musulmans dont Al-Jazeera et les réseaux sociaux mèneront une campagne de manipulation et diront que «La Tunisie se soulève» («Tounes tantafedh»).

Aucune hypothèse ne doit être écartée

Si ce n’est pas par la rue, comment comptent-ils se débarrasser de Saïed? Par le chaos? En élaborant un schéma plus dangereux? Rien n’est à écarter car l’histoire des mouvements islamistes ne manque pas de violence et a prouvé qu’ils sont prêts à tout pour prendre le pouvoir, pour le conserver ou bien pour se venger. Ce qui est certain c’est que Kaïs Saïed ne doit absolument pas sous-estimer ses adversaires et il doit, surtout, sortir de sa léthargie en formant un gouvernement et en préparant une feuille de route pour l’amendement constitutionnel et la préparation des prochaines échéances politiques, de manière de rassurer ses partisans, à maintenir la pression sur ses adversaires et à avancer à visage découvert et cartes sur table.

Ne rien faire et perdre encore du temps c’est renforcer l’alliance islamo-affairiste qui cherche à le «liquider» au sens figuré sinon même au sens propre. Il ne faut écarter aucune hypothèse et le lapsus de Zied El-Heni, à cet égard, a de quoi inquiéter…

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