De multiples abus sont malheureusement encore enregistrés en Tunisie à l’encontre des personnes arrêtées, mises en garde à vue et détenues. C’est ce que ressort du dernier rapport de l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT), suite à des visites effectuées au mois d’août dernier. La démocratie tunisienne ne cesse de prouver qu’elle est boiteuse !
l’INPT fait notamment état, dans son rapport, d’une surpopulation des cellules, de l’absence de produits d’hygiène et de prévention contre le coronavirus, regrettant également que des personnes arrêtées ont été victimes d’agression physique et d’humiliation lors de l’arrestation et au cours de l’interrogatoire.
Dans ce cadre, l’organisation appelle à ouvrir des enquêtes administratives et judiciaires à l’encontre des personnes soupçonnées d’avoir commis ces agressions.
Elle a, par ailleurs, réitéré ses appels à respecter les garanties fondamentales des suspects, dont celles d’être informés du motif de l’arrestation, de prévenir la famille et de contacter un avocat. Elle a également appelé à ne pas les obliger à signer les procès verbaux sans leur donner le droit de les lire et de leur laisser suffisamment de temps pour bien le faire.
L’instance a également invité les responsables dans les prisons à fournir les produits d’hygiène et de prévention sanitaire nécessaires aux détenus, tels que les masques et les gels désinfectants, à leur garantir 3 repas (respectables) par jour et à respecter les normes internationales dans les cellules de détention.
C. B. Y.
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