Le dirigeant et député du parti islamiste Ennahdha, Noureddine Bhiri, a publié un post dans la soirée de ce samedi 25 septembre 2021, où il présente ses excuses aux Tunisiens pour différentes raisons: Je m’excuse auprès de tous les Tunisiens si j’ai contribué par les postes de responsabilités que j’ai occupés, à faire de la Tunisie ce qu’elle est devenue aujourd’hui, a-t-il écrit, mais aussi pour avoir appelé à voter Kaïs Saïed à la présidentielle de 2019.
Dans ce qui ressemble à un mea culpa, mais qui ne l’est pas vraiment, le dirigeant nahdhaoui estime que le parti islamiste Ennahdha a probablement commis des erreurs, mais n’a jamais pour autant effectué de fautes graves : «Malgré ma certitude qu’avec mes frères et mes amis qui avons gagné la confiance du peuple via des élections transparentes, nous n’avons épargné aucun effort pour servir le pays et le peuple avec sincérité, et même si nous avons commis des erreurs, nous n’avons jamais trahi nos promesses, ni porté atteinte à la souveraineté nationale, ni tué des gens, ni pillé leur argent, ou encore touché à leur honneur, ni à leurs droits et leurs libertés… Nous n’avons jamais divisé les Tunisiens nous ne les avons pas non plus insultés, ni menacés… et Dieu est témoin de ce que je dis».
Noureddine Bhiri indique aussi qu’il présente ses excuses aux Tunisiens, face à la situation difficile que traverse la Tunisie et qu’il se doit, devant Dieu et devant la nation de présenter des excuses… Ses excuses, il dit aussi les présenter pour avoir appelé à voter pour Kaïs Saïed à la présidentielle de 2019 et pour avoir également voté pour lui estimant que ce dernier a fermé toutes les portes du dialogue, bien que le parti Ennahdha, ait, selon lui tenté de trouver une issue positive après les mesures décidées le 25 juillet par le président de la république.
«Encore une fois, je le dis à voix haute ce qui s’est passé le 25 juillet, est un coup d’État.. Malheureusement, malgré la rationalité et le grand esprit patriotique avec lequel notre mouvement a traité ce coup d’État, et ses appels répétés au président pour le dialogue et pour unir tous les efforts pour sortir le pays de sa crise économique, financière et sociale et faire tous les efforts pour répondre aux revendications légitimes des Tunisiens, y compris ceux qui ont soutenu les mesures du 25 juillet, au lieu de former un gouvernement le président a annoncé des mesures le 22 septembre, qui vont pousser le pays vers l’inconnu et le vide…» a-t-il encore écrit, estimant tout de même qu’il reste encore une chance de s’en sortir, et que la balle est dans le camp du chef de l’État.
Pour cela, il faudrait selon le dirigeant Ennahdha, (parti qui a perdu aujourd’hui 113 dirigeants qui ont démissionné pour dénoncer une impasse une impossibilité de réforme à cause d’un manque de dialogue et un manque de démocratie au sein du mouvement dirigé par Ghannouchi), le président doit accepter de dialoguer avec toutes les parties pour sauver le pays et protéger l’unité et la cohésion du peuple en respectant la constitution et la loi, a-t-il encore écrit avant de conclure : «le pays reste au-dessus des individus et au-dessus des partis».
Y. N.
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