Fouad Mebazaa fait porter à Moncef Marzouki la responsabilité de l’annulation du décret-loi portant confiscation des biens et avoirs du clan Ben Ali.
L’ancien président de la république par intérim Fouad Mebazaa (mars-décembre 2011) fait assumer à son successeur Moncef Marzouki, président provisoire de la république (décembre 2011-décembre 2015), la responsabilité de l’annulation par le Tribunal administratif du décret-loi n° 2011-13, promulgué le 14 mars 2011, portant confiscation des avoirs et biens meubles et immeubles du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali, sa femme et 114 membres de son clan familial.
Selon Fouad Mebazaa, qui parlait à Shems FM, mercredi 10 juin 2015, M. Marzouki a pris beaucoup de retard dans la soumission du décret-loi à l’Assemblée nationale constituante (ANC). Il aurait dû le faire une semaine avant la transmission du pouvoir à Béji Caïd Essebsi, qui a eu lieu le 31 décembre 2014, a-t-il expliqué.
Rappelons que le Tribunal administratif a décidé, le 8 juin 2015, l’annulation de ce décret-loi, estimant qu’il est présente une grave lacune, dans la mesure où il n’avait été adopté ni par l’Assemblée nationale constituante (ANC) issue des élections de 2011, ni par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) issue des élections de 2014.
Cette décision a provoqué un séisme à la fois juridique, constitutionnel et politique dans un pays qui fait face à de nombreux problèmes et qui se serait passé volontiers d’un tel pavé dans la mare.
Le comble dans cette histoire, dont le pathétique le dispute au ridicule, c’est que le champion sur-affiché de la lutte contre la corruption – Moncef Marzouki pour ne pas le nommer ! – se trouve être aujourd’hui, à l’insu de son plein gré, le responsable politique qui a le plus servi les corrompus de l’ancien régime. Difficile de faire pire !
On vous disait que l’incompétence et l’inconsistance de cet agitateur politique, dont le narcissisme n’a d’égal que la fatuité, n’ont pas de limite.
I. B.
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