Un rassemblement a été organisé dans la soirée du mardi 26 janvier 2016, à Paris, en soutien aux demandeurs d’emploi en Tunisie.
Les membres de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), l’association organisatrice, et des activistes de la société civile se sont rassemblés devant l’ambassade de Tunisie à Paris, pour exprimer leur soutien aux jeunes qui ont manifesté, la semaine dernière, dans plusieurs villes tunisiennes, pour revendiquer l’emploi et le développement de leurs régions.
Les manifestants ont dénoncé la marginalisation des jeunes des régions défavorisées, dont la situation socio-économique ne s’est pas améliorée 5 ans après la révolution du 14 janvier 2011, malgré les promesses électorales et les engagements en ce sens des gouvernements successifs.
«La révolution tunisienne est exemplaire, ne serait-ce que pour les acquis démocratiques obtenus grâce à la volonté et à l’engagement des jeunes. Mais cela ne suffit pas puisque le principe d’égalité sociale n’est pas respecté et les politiques sociales poussent les jeunes à se révolter. Sans justice sociale il ne peut y avoir de démocratie», a déclaré Éric Coquerel, coordinateur du Parti de gauche et conseiller régional d’Île-de-France, qui a pris part au rassemblement.
Mourad Allal (militant associatif) a dénoncé, de son côté, toute forme de violence lors des manifestations et averti contre toute tentative de récupération malsaine et mafieuse des protestations légitimes. «Les jeunes ont le droit de manifester pacifiquement. Car cette partie de notre société, qui a participé à la révolution et à la chute du régime dictatorial, n’en a tiré aucun profit», a-t-il conclu.
Suite à cette manifestation en «solidarité avec le peuple tunisien, en lutte pour la dignité, la justice sociale et le développement régional», le collectif a décidé la création d’un «comité de suivi des luttes sociales en Tunisie» et a adressé une lettre de contestation au président de la république et au chef du gouvernement tunisiens, dans laquelle il appelle à l’ouverture d’une enquête sur la manipulation des listes des personnes devant être engagées dans la fonction publique.
Y. N.
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