Rafik Bouchlaka, dont l’unique «mérite» est d’être le gendre de Rached Ghannouchi, le président à vie d’Ennahdha, qui a gouverné la Tunisie au cours des dix dernières années et l’a mise au bord de la faillite, ne rate aucune occasion pour s’attaquer à Kaïs Saïed, qui a jeté le parti islamiste aux orties, en activant, le 25 juillet dernier, l’article 80 de la constitution instaurant l’état d’exception.
De son exil doré à Londres, où il fuit la justice tunisienne, qui le poursuit dans deux affaires de corruption remontant à la période où il a dirigé le ministère des Affaires étrangères, il multiplie les postes Facebook où il ne trouve pas de mots assez forts pour dépeindre le président Saïed sous les traits d’un atroce dictateur, image qui a du mal à prendre, car les Tunisiens continuent à faire confiance au locataire du palais de Carthage, le seul capable à leurs yeux d’assainir le pays et de le remettre sur les rails.
Nous publions ci-dessous la traduction du dernier poste de «Monsieur Gendre» publié aujourd’hui, vendredi 12 novembre 2021. Les Tunisiens jugeront…
«Le signe le plus visible de la dictature nouvelle et émergente en Tunisie est l’utilisation de la justice militaire pour s’attaquer aux opposants politiques après que tous les pouvoirs aient été accaparés à la manière des bandits. Avec les procès militaires qui se suivent à une cadence sans précédent dans l’histoire moderne de la Tunisie, personne au monde ne croit qu’il existe aujourd’hui un minimum de liberté et de démocratie en Tunisie.
«Le coup d’État, qui promettait aux Tunisiens d’échanger la liberté contre le développement en prétextant l’échec des précédents gouvernements, se dirige aujourd’hui vers la confiscation de la liberté conjuguée à l’absence de développement et à la faillite de l’État.
«Il est vrai que les conditions économiques et sociales n’étaient pas bonnes avant le 25 juillet pour de nombreuses raisons, mais le coup d’État les a aggravées et compliquées. Et s’il est vrai que nous étions au bord d’un gouffre, Kaïs Saïed a en fait poussé les Tunisiens dedans.
«Les gens découvrent jour après jour que les belles promesses que Kaïs Saïed leur a faites sont des marchandises pourries et emballées dans des slogans trompeurs. C’est comme si on essaie de se soigner avec la maladie elle-même.»
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