Les investissements directs étrangers (IDE) ont toujours constitué un levier important de la croissance économique en Tunisie depuis les années 1970 et un vecteur important de résorption du chômage. Or, depuis la révolution du 14 janvier 2011, ils n’ont cessé de se contracter, s’établissent, au terme des 9 premiers mois de cette année 2021, en dinars courants, à leur plus bas niveau depuis huit ans.
Les IDE enregistrés durant au 30 septembre dernier se sont établis à 1,36 milliard dinars, le même niveau que celui de l’année dernière à la même période, mais en baisse de 28,1% par rapport aux 9 premiers mois de 2019.
Quant aux investissements de portefeuille, ils ont été à leur plus bas niveau historique depuis les années 2000 : 18 millions dinars.
Ces données, publiées récemment par la Foreign investment Promotion Agency (Fipa), indiquent une poursuite de la contraction des capitaux captés par la Tunisie au titre de l’investissement.
Est-ce à dire que l’attractivité de la Tunisie a beaucoup baissé ces dernières années ?
La réponse est affirmative, car non seulement les investisseurs se réorientent continuellement vers les destinations les plus attractives et se détournent de celles qui perdent en compétitivité, mais notre pays n’offre pas depuis une décennie une image positive, en raison de son instabilité politique, des lourdeurs de son administration et de la morosité de son climat des affaires.
I. B.
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