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Lorsque Noureddine Bhiri menaçait les Tunisiens avec «ses» 100.000 kamikazes (vidéo)

Les islamistes ont réussi à mobiliser derrière eux certains activistes politiques et défenseurs des droits de l’homme pour crier au scandale après la mise sous résidence surveillée, hier, vendredi 31 décembre 2021, à la caserne de la Garde nationale à Laouina, au nord de Tunis, de Noureddine Bhiri, le dirigeant du mouvement Ennahdha. L’homme, qui avait la main haute sur la justice, est pourtant soupçonné d’implication dans plusieurs affaires de corruption et de son corollaire, le terrorisme.

Le plus sulfureux représentant de l’islam politique en Tunisie, et l’un des plus proches collaborateurs de son chef et gourou Rached Ghannouchi, avait déclaré un jour, en s’adressant au syndicaliste des forces de sécurité, Walid Zarrouk : «Si vous êtes 50.000 policiers, nous avons 100.000 kamikazes» (vidéo). Une menace qu’auraient proférée volontiers Oussama Ben Laden, Ayman Zawahri, Abou Moussab Al-Zarqaoui ou autres Abou Bakr Al-Baghdadi.

Cette menace avait été lancée en 2012. A l’époque, le parti Ennahdha venait d’accéder au pouvoir en Tunisie, après deux décennies de marginalisation, et il était animé par une volonté de revanche historique, et Me Bhiri était ministre de la Justice dans le gouvernement alors conduit par son «frère musulman» Hamadi Jebali qui, à la même époque, se promettait, pour sa part, d’instaurer le «6e califat islamique» (sic!).

Les propos de l’ancien ministre avaient été rapportés, en octobre 2013, sur Nessma TV, par le syndicaliste des forces de sécurité, Walid Zarrouk. Ce dernier, qui était le destinataire de cette menace, avait répété, depuis et à plusieurs reprises, son témoignage sans qu’il n’ait été démenti par l’intéressé. Il faut dire que jusqu’à l’annonce des «mesures d’exception» par le président Kaïs Saïed, le 25 juillet dernier, l’avocat islamiste se croyait intouchable et au-dessus des lois, pour avoir réussi à mettre la justice sous les bottes de son parti.

Ceux qui prennent aujourd’hui aveuglément la défense de Noureddine Bhiri, comme Néjib Chebbi et consorts, doivent faire leur examen de conscience et s’assurer qu’ils ne sont pas en train de commettre une nouvelle bourde qui les discréditera définitivement, non pas seulement aux yeux des Tunisiens, mais au regard de l’histoire et de la morale en général.

Imed Bahri

Vidéo du témoignage de Walid Zarrouk.

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