«Des dirigeants d’Ennahdha et de Qalb Tounes ont transformé certaines institutions médiatiques en prolongements de leurs partis et en ont fait des organes de contrôle sur les structures de l’Etat», a regretté, ce mardi 11 janvier 2022, Hichem Snoussi, membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica).
Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, Snoussi a ajouté que le dirigeant nahdhaoui actuellement en résidence surveillée, Noureddine Bhiri, avait, à titre d’exemple, exercé une pression énorme pour obliger les membres de la Haica à démissionner, étant donné qu’elle était, selon lui «le seul organe à avoir évoqué le manque d’intégrité et de transparence dans les élections».
«Notre siège a été encerclé et nous avons subi des pressions qu’aucune autre partie n’a connue», a-t-il détaillé.
Et d’ajouter que que la Haica avait alors soumis des rapports à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), concernant les infractions électorales dans les médias, mais que cette dernière n’avait pas interagi et s’était contentée de porter plainte contre Saïd Jaziri, président du parti Errahma et propriétaire de la Radio du coran.
Il a par ailleurs estimé qu’il s’agissait une question de volonté, et que l’Isie devait assumer toute sa responsabilité et dire qu’elle était sous pression pour ne pas exercer ses prérogatives.
Sauf que les responsables de l’Isie n’avaient sans doute pas intérêt à le dire et la question de l’intégrité ne faisait pas vraimentpartie de leurs préoccupations.
C. B. Y.
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