Le parti islamiste Ennahdha a nié tout lien entre son dirigeant et ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri et la mort suspecte du capitaine de la garde nationale Mohsen Adili, retrouvé pendu, hier, chez lui à Bir Bouregba, sachant qu’il devait être entendu ce lundi, en tant que témoin, par le Pôle judiciaire économique et financier dans le cadre d’une affaire d’octroi d’autorisations de taxi à des terroristes et à des personnes décédées.
Alors que plusieurs parties, à l’instar de l’avocate Wafa Chedly, affirment que Bhiri (actuellement assigné à résidence pour des soupçons d’implication dans une affaire terroriste) est lié à cette affaire, le parti de Ghannouchi affirme dans un communiqué publié ce lundi 17 janvier 2022, qu’il s’agit d’accusations mensongères, tout en affirmant qu’il se réserve le droit de saisir la justice contre «ceux qui diffusent de fausses informations» le concernant.
Ennahdha a également dénoncé ce qu’elle a qualifié de «campagnes de dénigrement, d’ incitations à la haine et d’actes de violence visant le parti, ses partisans et ses dirigeants», ce qui a conduit, selon le même communiqué à «des incendies perpétrés dans ses différents locaux le 25 juillet dernier».
Le parti islamiste ajoute que les rumeurs et les accusations mensongères, auxquelles s’ajoute le retard de la justice à traiter les plaintes, n’ont fait que renforcer ces campagnes allant jusqu’à citer Bhiri dans «l’affaire de suicide» du capitaine de la garde nationale, lit-on encore dans le communiqué.
Ennahdha a par ailleurs appelé le ministère de l’Intérieur à apporter plus de précisions sur l’affaire de la mort suspecte du capitaine, en exprimant ses craintes «d’un éventuel plan visant à préparer l’opinion publique au décès de Noureddine Bhiri», et en appelant, encore une fois, à la libération de ce dernier.
Notons que le juge d’instruction a ordonné, ce lundi , l’ouverture d’une enquête pour homicide volontaire avec préméditation suite au décès du capitaine Adili.
Y. N.
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