Faouzi Elloumi n’a pas apprécié la campagne menée contre Ridha Belhaj, accusé d’être derrière la crise de Nidaa Tounes.
Dans un post publié, mardi 2 février 2016, sur sa page Facebook, sous le titre «Un mot de vérité», Faouzi Elloumi, dirigeant de Nidaa Tounes, a indiqué que l’ancien directeur du cabinet du président de la république, Béji Caïd Essebsi, n’a rien à voir avec les erreurs commises lors du très controversé congrès de Nidaa, à Sousse, les 9 et 10 janvier 2016, à l’issue duquel le parti a enregistré une cascade de démissions, et pas des moindres.
«Les gens dans les coulisses savent bien que les responsables de ces erreurs sont d’autres personnes. Ridha Belhaj a, au contraire, tout fait pour assurer la réussite de ce congrès. Il est bon de rappeler qu’il était l’un de ceux qui ont joué un rôle important dans le succès de Nidaa Tounes», a plaidé Faouzi Elloumi, ajoutant que le parti a besoin de M. Belhaj pour sortir de sa crise actuelle.
Depuis la démission de Ridha Belhaj de son poste à la présidence de la république, plusieurs dirigeants du parti l’ont pris à partie, estimant que son ralliement au sulfureux groupe constitué par Abderraouf Khammassi, Chafik Jarraya, Nabil Karoui, Khémaies Ksila et autres Abdelaziz Kotti, instigateurs, avec Hafedh Caïd Essebsi, du putsch du congrès de Sousse, lui a valu sa disgrâce actuelle, le président Caïd Essebsi ayant cherché, en le poussant vers la sortie, prendre ses distances vis-à-vis de la crise de Nidaa, le parti qu’il a fondé en juin 2012, qui l’a porté à la présidence de la république et qui est aujourd’hui dirigé par son propre fils Hafedh Caïd Essebsi.
Il faut dire que la manière avec laquelle Ridha Belhaj a impliqué directement la présidence de la république dans les affaires internes de Nidaa et la prise en main de ce parti par Hafedh Caïd Essebsi lui a valu de nombreuses critiques de la part des démissionnaires.
Dans son post d’hier, Faouzi Elloumi a voulu, en prenant la défense de Ridha Belhaj, indiquer que la crise de Nidaa ne saurait être réglée par le seul départ forcé de ce dernier et que les véritables responsables de cette crise sont toujours là, ainsi que les causes profondes de l’implosion du parti.
Z. A.
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