Le collectif «Citoyens contre le coup d’Etat» a appelé à une manifestation, dimanche 6 février 2022, à l’avenue Habib-Bourguiba, à Tunis, pour protester contre «les graves violations des droits et libertés et la détention forcée du député, et ancien ministre Noureddine Bhiri», selon le texte du communiqué publié par le groupe qui s’oppose à la politique du président de la république, Kaïs Saïed.
Et d’expliquer que cette action exprime, également, le refus du «coups d’état» et qu’elle dénonce «les persécutions sécuritaires» contre des activistes et des bloggeurs. La manifestation a également pour buts de «soutenir le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et condamner le harcèlement des juges et les atteintes à l’indépendance de la Justice».
Les membres du mouvement ont, par ailleurs, rappelé que cette protestation coïncide avec la commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd, l’occasion, selon eux, de réaffirmer, la nécessité de révéler la vérité sur tous les crimes terroristes qui ont visé la révolution et le processus d’édification démocratiques.
Néanmoins, c’est plutôt culotté de leur part, et très contestable, éthiquement, de choisir le jour de la commémoration de l’assassinat de Belaïd pour défendre Noureddine Bhiri, dont le parti, Ennahdha, est accusé d’être responsable, directement ou indirectement, de cet assassinat.
C. B. Y.
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