Le secrétaire général du parti Echaâb, Zouhaïr Maghzaoui, a critiqué, ce jeudi 10 février 2022, l’incohérence, selon lui, de l’Etat français qui a récemment exprimé son inquiétude de la situation de la justice en Tunisie, après la décision présidentielle de suspendre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), alors qu’il avait lui-même refusé, il y a peu de temps, d’extrader l’homme d’affaires Belhassen Trabelsi «pour l’absence de justice équitable en Tunisie».
En réalité, pour rectifier les propos de Maghzaoui, la justice française a refusé d’extrader le beau-frère de l’ancien dictateur Ben Ali, parce qu’elle a estimé qu’il y avait «un risque réel de traitement inhumain et dégradant pour lui et de carences des contrôles en cas de mauvais traitement en détention». La cour d’appel d’Aix-en-Provence avait, en effet, estimé insuffisantes les réponses des autorités tunisiennes concernant les circonstances des décès, en détention, de ses trois frères entre 2011 et 2020.
Intervenu sur Shems FM, Maghzaoui a, par ailleurs, estimé que les pays étrangers ont le droit de se préoccuper de ce qui se passe en Tunisie, mais pas de s’ingérer dans les affaires intérieures du pays.
Il a, dans le même contexte, affirmé que la diplomatie tunisienne se doit de clarifier davantage ce qui se passe dans le pays pour que le monde extérieur ne se contente pas de la version d’Ennahdha, qui parle tout le temps, mensongèrement selon lui, «d’un coup d’État et d’un dictateur [Kaïs Saïed] qui cherche à s’emparer de tous les pouvoirs».
C. B. Y.
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