La Banque franco-tunisienne (BFT) a officiellement fermé ses portes, ce lundi 28 février 2022, par la force publique qui a interdit aux fonctionnaires et employés d’y accéder.
Le chargé de l’information à la centrale syndicale Ghassen Ksibi a confirmé, cet après-midi, la fermeture officielle de la BFT, sachant que des bruits circulaient déjà, depuis quelques temps, sur la liquidation de la banque et qu’une réunion a été organisée, aujourd’hui, entre la Fédération générale des banques et des établissements financiers, relevant de l’UGTT et la Commission de résolution des banques et des établissements financiers en situation compromise.
Noôman Gharbi, Secrétaire Général de la Fédération générale des banques et des établissements financiers, a évoqué dans une déclaration à Mosaïque FM, le sort des employés de la banque, en indiquant qu’il a été décidé de régulariser leur situation, suite à un accord avec la présidence du gouvernement, la Banque centrale et l’Etablissement professionnel des banques et des établissements financiers.
«Ces derniers devront réintégrer d’autres institutions bancaires», affirme-t-il, en précisant que la procédure de réintégration des employés fera l’objet d’une réunion avec l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers.
Noôman Gharbi a par ailleurs affirmé que la fermeture de la BFT (qui fait l’objet d’un litige entre ABCI, un fonds d’investissement basé aux Pays-Bas, qui l’avait racheté au milieu des années 1980, avant d’en être dépouillé par l’État tunisien), aura des répercussions négatives sur la Tunisie, dans la mesure où il s’agit de la première banque mise en faillite, dans l’histoire du dispositif financier du pays, qui survient en plus dans une conjoncture financière dramatique.
Y. N.
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