La 7e édition du festival Sicca Jazz aura lieu du 15 au 20 mars à la ville du Kef. Plusieurs artistes tunisiens et internationaux sont au programme de cette nouvelle édition qui marque le retour des concerts en présence du public.
Par Fawz Benali
Après un report puis une dernière édition 100% digitale à cause de la situation sanitaire critique liée à la pandémie du Coronavirus (Covid-19), le festival Sicca Jazz annonce son retour en bonne et due forme avec une belle programmation internationale et des artistes de différentes cultures et de différents univers artistiques.
La fête au Kef
Lancé en 2015 dans des conditions difficiles suite à l’attentat du Bardo, le festival Sicca Jazz est une initiative de Ramzi Jebabli (fondateur et directeur du festival) et de l’Association Culture et Développement qui met en place des projets culturels pour contribuer au développement de la ville du Kef.
Le festival a su au fil des années s’imposer pour devenir l’un des trois grands rendez-vous musicaux de musique Jazz en Tunisie avec le Festival de Tabarka et Jazz à Carthage. « Ce qui fait de SICCA JAZZ non pas un festival de plus, mais un festival à part c’est qu’il a pour ambition la décentralisation de la culture et la mise en valeur d’un patrimoine culturel, matériel et immatériel de toute la région du Kef par le biais de l’art et de la musique », indique le comité directeur du festival.
La décentralisation étant un enjeu majeur dans la politique culturelle actuelle en Tunisie, des initiatives comme Sicca Jazz permettent d’offrir un contenu culturel et artistique de qualité en dehors de la capitale tout en misant sur le patrimoine de la ville et en développement son potentiel touristique. « Cela fait quelques décennies que nous nous plaignons d’un déséquilibre au niveau des représentations dans les régions mais aussi du point de la qualité des spectacles qui y sont donnés. Si la volonté existe et que les tentatives bourgeonnent ici et là, nous déplorons d’un autre côté une qualité médiocre aussi bien de programmation que de conditions techniques et artistiques », explique le directeur du Festival qui a su déployer tous les moyens nécessaires à la réussite de ce festival.
Des artistes d’ici et d’ailleurs
En plus des artistes tunisiens, le festival compte cette année la participation d’artistes de différents pays comme l’Algérie, le Maroc, la France, la Suisse ou encore les Etats-Unis, et comme à chaque édition, en plus du Jazz, la programmation reste ouverte sur différents univers et styles musicaux tels que la Soul, le Funk, le Blues, le Gnawa ou encore l’électro Jazz.
L’ouverture aura lieu le 15 décembre avec le jazz man tuniso-suisse Moncef Genoud qui sera accompagné de Christine Vouilloz ; un concert organisé en partenariat avec l’Ambassade Suisse à Tunis dans le cadre de la célébration des Journées de la Francophonie.
La soirée de clôture est prévue pour le 20 mars avec le compositeur et musicien Mohamed Ali Kammoun et son célèbre spectacle musical « 24 parfums ».
Plusieurs stars internationales seront cette année au rendez-vous comme le saxophoniste français Guillaume Perret (16 mars) ou encore le trompettiste américain Boney Fields (18 mars).
En plus de la programmation principale qui aura lieu à la Kasbah du Kef, le public aura également rendez-vous avec le programme parallèle « Scène libre » du 15 au 19 mars au Centre Hédi Zoghlami à Ras El Aïn avec cinq concerts de musique soufie, de latino-jazz, de rock-jazz et de musique du monde.
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