Le dramaturge et metteur en scène marocain Tayeb Saddiki est décédé, à l’âge de 77 ans, hier, à Casablanca, à la suite d’une longue maladie.
Admis dans une clinique depuis une semaine, l’homme de théâtre s’est éteint dans la soirée du vendredi 5 février 2016.
Si c’est une grande perte pour le théâtre marocain, ça l’est aussi pour le théâtre arabe. Feu Saddiki, comédien, dramaturge et calligraphe, a mis en scène quelque 85 pièces de théâtre, dont la plus célèbre est « Al-Haraz » et il est aussi auteur de 36 adaptations de pièces étrangères, dont « L’Avare » de Molière.
Saddiki, qui a été fondateur et directeur de plusieurs théâtres au Maroc, a également joué dans plus de 18 films, réalisé pour le cinéma 4 courts-métrages et un long métrage et plus d’une dizaine de documentaires.
Peintre et calligraphe, il a exposé ses travaux un peu partout dans le monde : 18 expositions au Maroc, 12 en Tunisie, sans oublier l’Algérie, la France, le Canada, la Belgique, le Qatar…
En 1976, le dramaturge a reçu, à l’occasion de la Marche verte, le «Ouissam Al-Massira» des mains de Hassan II (roi du Maroc qui a régné de 1961 à 1999). Trois ans plus tard, il a été élevé au rang de Chevalier des arts et des lettres en France, avant de devenir Officier de l’ordre des arts et des lettres, en 1983.
En 1984, c’est en Tunisie qu’il a reçu le prix de la première œuvre aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC) pour son long métrage « Zeft« .
Sa dernière distinction lui a été attribuée, en 2004, par le roi Mohammed VI, qui lui a décerné un Ouissam Al-Kafaâ Al-Fikria (mérite intellectuel).
En cette douloureuse circonstance, l’équipe de Kapitalis présente ses condoléances à la famille Saddiki, ses proches et amis. Et à la grande famille du théâtre arabe.
Paix à son âme !
Y. N.
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