L’activiste politique Jaouhar Ben Mbarek, l’un des initiateurs du mouvement Citoyens contre le coup d’Etat, opposé aux mesures exceptionnelles proclamées par le président de la république Kaïs Saïed, n’aime pas les demi-mesures et ne s’encombre pas de nuances.
Dans un post publié sur sa page Facebook aujourd’hui, samedi 16 avril 2022, il persiste et signe et pousse d’un cran son rejet de ce qu’il qualifie «la tyrannie».
«Je ne m’oppose pas au régime de Kaïs Saïed; je le rejette totalement et absolument. C’est ainsi que la morale nous dicte de traiter avec les coups d’Etat. Arrondir les angles n’est qu’une manœuvre pour se positionner dans l’illégitimité et une contribution active au maintien de la tyrannie», écrit-il, insensible aux critiques acerbes dont il fait l’objet pour son alliance avec le mouvement islamiste Ennahdha et son président Rached Ghannouchi, que les mesures exceptionnelles de M. Saïed ont éjectés du pouvoir, au grand bonheur d’une grande majorité de Tunisiens, qui ont accueilli avec un ouf de soulagement le limogeage d’un gouvernement et la dissolution d’un parlement qu’ils accusent de tous les maux dont la Tunisie est malade aujourd’hui.
Ce n’est pas l’avis de M. Ben Mbarek, qui n’avait jamais manifesté son opposition au régime autoritaire de Zine El-Abidine Ben Ali et qui, aujourd’hui, se prend pour un grand combattant des droits et des libertés.
Qu’il est loin le temps où le professeur de droit affichait son soutien inconditionnel à Kaïs Saïed et exprimait tapageusement sa joie pour le succès de ce dernier au second tour de la présidentielle de 2019 !
Les mauvaises langues expliquent sa soudaine métamorphose par son attente déçue d’un poste qui n’est pas venu.
I. B.
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