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Peine de prison ferme pour un dirigeant du Front populaire

Borhen Gasmi Parti travailleurs

Le Parti des travailleurs (Front populaire) dénonce le verdict du tribunal contre l’un de ses dirigeants de Gabès et appelle la justice à traiter le dossier avec équité.

Borhen Gasmi, dirigeant du Front populaire à Gabès, a été arrêté le 22 janvier 2016, devant son domicile, accusé d’avoir bravé le couvre-feu et de semer le désordre.

Le tribunal de première instance de Gabès l’a condamné, hier, mercredi 10 février 2015, à un an et un mois de prison ferme. Ses avocats ont fait appel de ce verdict.

Borhen Gasmi, qui était au mauvais endroit au mauvais moment, nie tout lien avec les personnes ayant semé le désordre dans la ville. «Borhen était justement sorti pour calmer des jeunes qui se trouvaient près de chez lui, et leur demander de cesser de brûler les pneus. Mais les policiers ont arrêté tout le monde. Malgré les témoignages des voisins assurant qu’il voulait calmer les jeunes, le juge a condamné mon client», a précisé Me Farhati, avocat de l’accusé.

Le Parti des travailleurs a dénoncé cette décision de justice et appelé à ce que Borhen Gasmi soit jugé en toute équité.

«Il est vrai qu’après les déclarations du président de la république, qui a accusé la gauche radicale d’être plus dangereuse que l’extrémisme religieux, il est devenu bon d’incarcérer un dirigeant du Front populaire au prétexte qu’il a semé le chaos… Le juge a ainsi conforté les déclarations de M. Caïd Essebsi, du moins c’est ce qu’il nous laisse supposer puisqu’il n’a nullement pris en considérations les témoignages ayant innocenté Borhen», a indiqué Saad Hamrouni, camarade de l’accusé, ajoutant: «Borhen Gasmi est un militant historique du Parti des travailleurs, qui a été incarcéré pour ses activités politiques en 1986, lorsqu’il avait alors 17 ans. Ce n’est pas un gamin ni un bandit. On espère que la justice le libérera en appel».

Notons que des organisations et associations tels «Yakadha» (Vigilance), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), l’Association des citoyens des deux rives, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme, soutiennent Borhen Gasmi et appellent la justice à revoir le verdict.

Y. N.

 

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