Seuls 39,8% des Tunisiens se disent satisfaits du travail du président de la république, Béji Caïd Essebsi.
C’est, en tout cas, ce qui ressort du baromètre politique d’Emrhod Consulting, basé sur une enquête réalisée entre le 16 et le 19 février 2016, par téléphone, dans les 24 gouvernorats du pays auprès d’un échantillon de 1078 personnes représentatifs de la population tunisienne en âge de voter (18 ans et plus, vivant en zones urbaines et rurales).
Selon cette enquête, la popularité de Béji Caïd Essebsi est en perte de vitesse, puisqu’elle a baissé de 13 points en 7 mois, passant de 53,4% en juillet 2015, à 42,4% en novembre 2015, pour descendre à 39,8% en février 2016.
La crise de Nidaa Tounes, le parti qu’il avait créé en juin 2012 et qui l’a porté à la présidence de la république semble avoir jeté une ombre lourde sur la présidence de M. Caïd Essebsi, d’autant que cette crise a été provoquée par son propre fils Hafedh Caïd Essebsi.
Avec 15,9% d’intention de vote, Béji Caid Essebsi, reste, paradoxalement, la personnalité politique pour laquelle les Tunisiens voteraient volontiers si des élections avaient lieu demain, indique le même sondage, suivi de Hamma Hammami (14,3%) et Moncef Marzouki (11,3).
Selon le même sondage, le travail du chef du gouvernement Habib Essid ne satisfait que 42,3% des sondés, en février 2016 (contre 50,3 en septembre 2015). S’il est mieux apprécié que le président de la république, le chef du gouvernement paye les conséquences du manque de réalisations sur les plans économique et social.
Le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mohamed Ennaceur, ne fait pas mieux, puisqu’il recueille, en février 2016, le plus faible taux de satisfaction (25,5%), contre 38,2% en septembre 2015.
I. B.
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