Dans un post publié hier, vendredi 23 septembre 2022, l’ancien professeur à Faculté des sciences juridiques de Tunis, Slim Laghmani, souligne les violations du droit commises par l’ancien professeur de droit constitutionnel devenu président de la république, Kaïs Saïed, en promulguant unilatéralement et de manière individuelle une nouvelle constitution et une nouvelle loi électorale.
«La modification de la loi électorale est manifestement inconstitutionnelle sur deux points : l’inégalité entre les citoyennes et les citoyens qui ont une autre nationalité et la régression en matière de parité hommes femmes», a-t-il noté. Et d’ajouter : «Le problème n’est pas uniquement là, il l’est aussi et surtout dans le fait qu’aussi bien la constitution que le décret-loi portant révision de la loi électorale ont été décidés par la même personne, le chef de l’État, qui a violé dans ‘‘son’’ décret-loi, ‘‘sa’’ constitution.»
Slim Laghmani aurait bien pu ajouter que ces lois fondamentales ont été promulguées en l’absence d’une Cour constitutionnelle, ce qui a obligé certains opposants à faire recours devant… le tribunal administratif !
Comme quoi la Tunisie baigne aujourd’hui dans l’illégalité par la faute même de la plus haute autorité de l’Etat, censée protéger les lois, et qui est la première à les piétiner.
I. B.
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