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Aveux de la veuve d’un Tunisien de Daech tué à Sabratha

Wahida Rebhi Sabratha libye

Une Tunisienne s’est rendue à la police de Sabratha en Libye, après la mort de son époux dans les affrontements ayant suivi la frappe américaine en février dernier.

Wahida Rebhi épouse Zaiani (28 ans), mère d’un enfant, a dû se rendre à la police, après avoir perdu son époux, membre de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech) dans des affrontements survenus au lendemain de la frappe américaine, le 19 février 2016, contre une maison abritant des jihadistes, qui a fait 60 morts, en majorité des Tunisiens.

Dans son récit, la veuve éplorée souligne qu’elle a quitté la Tunisie en 2013, avec son époux Ezzeddine Ben Habib Zaiani dans le but de trouver du travail en Libye. Elle accuse son défunt mari de l’avoir induite en erreur et menée dans une mésaventure sans son consentement. Elle a expliqué qu’elle n’a pas pu faire marche arrière, car à chaque fois qu’elle se plaignait et demandait à quitter Daech, son époux la menaçait de la priver de son fils.

Wahida Rebhi a parcouru la Libye, la Syrie et la Turquie, avant de s’installer à Sabratha, où elle vivait avec les jhadistes en majorité des Tunisiens.

«Nous cherchions du travail dans chaque pays, mais par la force des choses, je me retrouvais dans des associations gérées par des extrémistes. Lorsque, j’ai accouché à la frontière entre la Turquie et la Syrie, le consulat tunisien à Ankara m’a proposé de rentrer en Tunisie, mais nous avions rencontré des Libyens qui nous ont proposé un travail en Libye», raconte la jeune maman, ajoutant : «Contre toute attente, ils se sont révélés être des extrémistes et j’ai découvert qu’ils étaient, eux aussi, membres de Daech».

Selon ses dires, Wahida s’est sentie piégée et a demandé à son mari de rentrer mais ce dernier l’aurait divorcée et menacée à nouveau de lui enlever son fils… Elle prétend s’être soumise en désespoir de cause et pour ne pas être privée de son enfant.

C’est là le récit de la veuve éplorée, qui doit être vérifié par les autorités judiciaires à son arrivée sur le territoire tunisien.

Wahida Rebhi est originaire du Kef et détient une maitrise en droit… Avec un peu de jugeote, sa vie et celle de son enfant auraient sans doute pris une direction plus heureuse.

Y. N.

 

 

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