L’islamophobie gagne du terrain sur les réseaux sociaux, suite au double-attentat terroriste de Bruxelles (34 morts, 200 blessés).
La capitale belge a été secouée, mardi 22 mars 2016, par des attentats-suicides à l’aéroport de Zaventem et à la station de métro de Maelbeek. Cet acte barbare a été dénoncé par des millions d’internautes qui ont exprimé leur colère et appelé à l’union de tous les peuples pour lutter contre le terrorisme.
Cependant, un groupe d’internautes a exprimé leur haine envers les musulmans et mis en place le hashtag #StopIslam, appelant à «éradiquer la religion musulmane pour détruire le terrorisme»
Plus de 5.000.000 #StopIslam ont envahi Twitter, et en France ce hashtag a été enregistré parmi le top 10 des tendances et se trouve à la 2e place mondiale des trending topics (les sujets les plus discutés sur le réseau social), dans la nuit de mardi à mercredi 23 mars 2016.
On pouvait lire : «Interdire le culte musulman – Raser les mosquées – Expulser les musulmans qui ne quittent pas l’islam»; «Le terrorisme n’a pas de couleur mais la même religion», ou encore «L’immigration est une catastrophe, bloquons toute entrée nouvelle en provenance des pays musulmans»…
Le hashtag est controversé et ses détracteurs ont souligné que le terrorisme n’a pas de religion : «Taxer les musulmans de terroristes c’est comme taxer tous les Allemands de nazis. Connerie humaine»; «Votre #StopIslam ne sert à rien, dans les pays musulmans il y a eu des attentats et pire que celui-la. L’islam est la première victime du terrorisme».
Et il y a évidemment eu la récupération politique de ces attentats. Le candidat à la présidentielle aux Etats-Unis, Donald Trump n’a pas hésité à en remettre une couche en tweettant : «Nous devons autoriser les forces de l’ordre à patrouiller et à sécuriser les quartiers musulmans avant qu’ils ne se radicalisent. Car les musulmans ne font rien pour prévenir contre le terrorisme mais par contre ils savent le nourrir, c’est comme s’ils se protègent les uns les autres».
Y. N.
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