Bochra Belhaj Hamida doute que Nidaa Tounes puisse dépasser sa crise et recoller ses morceaux éclatés.
«L’initiative lancée par un groupe de personnalités, de députés et de ministres de Nidaa Tounes en faveur du redressement de ce mouvement n’a jusque-là franchi aucun pas concret», a déclaré, jeudi 24 mars 2016, Bochra Belhaj Hamida, citée par l’agence Tap.
Rappelons que la députée démissionnaire du groupe parlementaire de Nidaa Tounes a présenté officiellement sa demande au bureau de l’Assemblée pour rejoindre le bloc d’Al-Horra, regroupant les démissionnaires du parti fondé en juin 2012 par Béji Caïd Essebsi, et qui est entré en crise depuis le départ de ce dernier au lendemain de son élection à la présidence de la république, fin 2014.
La crise de Nidaa s’est aggravée au lendemain du congrès consensuel de janvier 2016, à Sousse, qualifié de «putsch» et qui a été suivi par un grand nombre de démissions et de gels des adhésions parmi les cadres du parti.
Faouzi Elloumi, cofondateur de Nidaa Tounes et animateur en son sein du courant de l’Espoir, a fait une tentative pour ramener certains dirigeants en rupture avec l’actuelle direction du parti, mais elle ne semble pas avoir abouti à des résultats concrets.
Le semi-échec du meeting organisé le 20 mars courant, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance, au Palais des Congrès à Tunis, a souligné, s’il était encore besoin, l’ampleur de la crise de Nidaa. Pis : ce meeting a révélé la persistance de divergences entre Ridha Belhaj, l’actuel secrétaire général parachuté par Carthage, et Hafedh Caïd Esssebsi, qui s’était fait coopter chef du parti lors du congrès de Sousse.
Autant dire que le scepticisme de Bochra Belhaj Hamida est largement justifié.
I. B.
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