Le chef du gouvernement islamiste de Tripoli, Khalifa Ghouil, tente d’esquisser une timide ouverture en direction de Faiez Al-Sarraj, le chef du gouvernement d’union libyen.
Le gouvernement de salut national (GSN) basé à Tripoli a publié, jeudi 31 mars 2016, vers minuit, un communiqué qui se démarque assez nettement de ses précédentes prises de position concernant le gouvernement d’union nationale dont le chef, Faiez Al-Sarraj, a fait la veille son entrée à Tripoli par voie de mer.
Le chef du GSN Khalifa Ghouil y déclare qu’il «ne tient pas au pouvoir parce qu’il s’agit d’un gain fallacieux», proclame sa «fidélité à la révolution du 17 février, et demeure engagé dans la défense de ses principes appelant à un Etat de droit et des institutions», annonce «être opposé à ce qu’on appelle «le conseil présidentiel» issu de ce qui est connu comme étant «les accords de Skhirat», mais de «manière pacifique et légale, sans utiliser la force ou inciter à la tuerie et à la lutte entre les enfants d’un même pays», et «à la demande des nôtres dans les villes libyennes militantes», clame haut et fort qu’il «n’essaie d’obtenir ni le pouvoir ni un poste».
Khalifa Ghouil lance également un appel pour «qu’on donne l’occasion aux enfants bienfaiteurs parmi les révolutionnaires, aux institutions de la société civile, aux notables et aux savants pour qu’ils décident ce qu’ils croient nécessaires pour éviter l’effusion de sang et trouver une sortie de la crise à laquelle notre cher pays est confronté».
Par cette déclaration plus accommodante que toutes les précédentes, le chef du gouvernement islamiste, non reconnu par la communauté internationale, tente d’entrouvrir la porte à une éventuelle sortie honorable, qui ne soit pas interprétée comme une capitulation.
Nabil Ben Ameur
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