L’octroi du droit à une 2e voiture sous le régime FCR aux expatriés tunisiens est assorti de conditions critiquées par la commission parlementaire des Tunisiens à l’étranger.
«Le décret gouvernemental octroyant aux Tunisiens résidents à l’étranger le droit d’acquérir une deuxième voiture en franchise pour changement de résidence (FCR), pour le conjoint, n’est pas dans l’intérêt de cette catégorie sociale. C’est plutôt un avantage en faveur des importateurs des voitures en Tunisie», a fait valoir, lundi, le président de la commission des Tunisiens à l’étranger, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Abderraouf Elmay, indiquant à ce propos, que le gouvernement n’a pas consulté la commission sur cette question.
Lors d’une séance d’audition avec les représentants du ministère des Finances et de la douane, au Bardo, M. Elmay a appelé la commission à accorder davantage d’intérêt aux Tunisiens résidents à l’étranger, qui ont des revenus faibles ou moyens, indiquant que cet avantage fiscal est destiné seulement à la catégorie des nantis, capable d’acquérir une voiture en devises.
Des membres de la commission ont fait valoir que la FCR a été «vidée de son contenu» puisqu’elle est conditionnée par l’obligation de traiter avec les concessionnaires automobiles agréés en Tunisie, ce qui ne permet pas aux résidents à l’étranger de profiter des facilités de paiement dans leur pays d’accueil.
Ils ont exprimé «la déception» des Tunisiens résidents à l’étranger, après la promulgation de ce décret gouvernemental, appelant à sa révision en coordination avec les membres de la commission et la réduction des conditions qu’il contient, de manière à mieux servir cette catégorie sociale.
Dans sa réponse aux questions des députés, le directeur général des avantages fiscaux et financiers, Khalil Chtourou, a affirmé que la condition d’acquisition des voitures FCR chez les concessionnaires agréés en Tunisie permet de réglementer l’opération d’importation des devises et d’assurer toutes les garanties aux Tunisiens résidents à l’étranger dont la disponibilité des pièces de rechange, ainsi que la maîtrise de l’équilibre du marché local.
Il a précisé que la condition d’importer une deuxième nouvelle voiture FCR neuve émane de la crainte de voir le marché local inondé par des voitures vétustes, indésirables dans les pays européens pour leur surconsommation de carburants.
M. Chtourou a réfuté l’idée que le gouvernement ait l’intention de «vider cet avantage de son contenu», affirmant que toutes les remarques sur cet avantage seront transmises aux autorités compétentes.
Source : Tap.
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