Il y a exactement 111 ans, un certain 7 novembre 1911, des émeutes ont éclaté autour du cimetière Jallez, à Tunis. C’est l’affaire de Jallez qui a marqué un tournant décisif dans la lutte des Tunisiens pour la liberté.
Par Meriem Bouchoucha *
Des milliers de Tunisiens ont manifesté contre l’occupation française. Plusieurs d’entre eux ont trouvé la mort sous les balles des occupants et des centaines ont été arrêtés.
La tension a atteint son summum suite à la mort d’un enfant, Rebah Degla, par balle. Un italien l’aurait visé depuis une terrasse.
Deux noms sont restés gravés à tout jamais dans la mémoire collective, ceux de Manoubi Khadraoui connu sous le nom de Jarjar et de son camarade Chedli Gtari. Ils ont été condamnés à mort et guillotinés à Bab Saadoun, le 26 octobre 1912.
La mère de Jarjar aurait vu le corps de son fils séparé de sa tête et elle ne s’en serait jamais remise. Les paroles de la chanson populaire sur Jarjar seraient ce qu’elle répétait en sillonnant les rues**.
Chers compatriotes, ne laissons personne nous dire que ce pays n’a pas été libéré au prix du sang par de grands hommes et de grandes femmes auxquels nous seront éternellement reconnaissants.
Honneur à tous nos martyrs et honneur à toutes les mères courage à qui on a arraché un enfant.
* Docteure en économie.
بره وإيجا ما ترد أخبارعلى الجرجار **
يا عالم الأسرار، صبري لله
عييت نمثل في وشامك، حطو الرميه فيك
بين الكرومه والعنقر، بعينينا احنا شفنا
وأحنا صحنا، اللي غدرنا فيك ولد الحمدي
واللي جرحنا فيك يجرح قلبه
يامة ضربوني
يا حليلي يا آمه، والضربة جات على القصبة
خلوني نبكي بالغصة
لا إله إلا الله
يا عالم الأسرار، صبري لله
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