Parce que le ridicule n’a jamais tué, 6 ministres se sont déplacés, hier soir, pour l’inauguration d’un salon de thé… aux Berges du Lac de Tunis.
Il s’agit du salon de thé Lemdina, dont le propriétaire n’est autre que Kacem Makhlouf, coordinateur national chargé de la jeunesse à Nidaa Tounes, et frère de la députée Wafa Makhlouf.
Etaient présents, aux côtés de Selma Elloumi-Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, qui a coupé le ruban rouge, Slim Chaker, ministre des Finances, Néji Jalloul, ministre de l’Education, Saïd Aïdi, ministre de la Santé, Anis Ghedira, ministre du Transport, et Khaled Chouket, ministre chargé des Relations avec l’Assemblée des représentants. Excusez du peu !
Elloumi, Ben Ticha, Aidi, Jalloul, Chaker, Chouket, Ghedira et les autres.
La présidence de la république était également représentée, directement, par Noureddine Ben Ticha, le conseiller principal du président Béji Caïd Essebsi, et, indirectement, par Hafedh Caïd Essebsi, fils de son père et patron autoproclamé de Nidaa Tounes.
Autres personnalités de Nidaa Tounes ayant également répondu à l’invitation de Kacem Makhlouf : les députés Nidaa Tounes Sabrine Goubantini et Hatem Ferjani, et Faouzi Elloumi, dont on a du mal à définir la fonction exacte au sein du parti au pouvoir.
Hafedh Caïd Essebsi, à droite, le «parrain» des Makhlouf.
Voilà pour l’anecdote. Reste que cette mobilisation d’une bonne partie du gouvernement autour d’un événement aussi futile suscite des interrogations sur l’état d’esprit de ces gens auxquels les Tunisiens ont confié la conduite des affaires de leur pays, qui traverse une grave crise, et qui semblent tous s’occuper de… leurs propres affaires.
Dans cet attelage de bons à rien, qui agissent comme une bande aux intérêts imbriqués, seul, finalement, le chef du gouvernement Habib Essid a encore de la dignité et du mérite. Et du respect pour les Tunisiens.
I. B.
Donnez votre avis