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La menace des 6000 jihadistes tunisiens de retour d’Irak et de Syrie

Jihadistes-en-Syrie

L’Onu met en garde contre le risque d’attentats pouvant être menées par les 30.000 combattants étrangers en Irak et en Syrie, une fois de retour dans leur pays.

Selon Jean-Paul Laborde, directeur exécutif du Comité contre le terrorisme de l’Onu, qui parlait au cours d’un point de presse, mardi, à Genève, en Suisse, le nombre de combattants étrangers en Irak et en Syrie s’élève à 30.000. Au moment où l’espace vital de Daech se réduit en Irak, le retour des ces combattants dans leurs pays d’origine pourrait constituer une grave menace pour ces pays, a averti M. Laborde. Ils pourraient mener des attaques des plus violentes, «pour contrebalancer la pression à laquelle ils sont soumis en Irak et en Syrie», a-t-il mis en garde.

Ces combattants sont d’une rare violence et ont «une grande capacité d’adaptation et de flexibilité», a encore averti le responsable de l’Onu, qui a appelé la communauté internationale à la vigilance pour faire face à l’infiltration de ces bombes humaines. Il a, à ce propos, recommandé aux Etats concernés de «collaborer davantage avec les géants du web, comme Google et Microsoft», pour mieux surveiller les terroristes sur Internet.

Parmi les 30.000 combattants étrangers en Irak et Syrie, environ 6000 seraient Tunisiens, selon un chiffre publié en décembre 2015 par un institut spécialisé dans les renseignements et confirmé par l’Onu. La Tunisie serait même l’un des premiers pays exportateurs de jihadistes, ajoute ce même rapport, précisant que 15,2% d’entre eux sont originaires de Ben Guerdane, 10,7% de Bizerte et 10,7% du Grand-Tunis.

La perspective du retour de ces coupeurs de têtes familiarisés avec les techniques des voitures piégées et des attentats-suicides devrait inquiéter les autorités sécuritaires et les obliger à redoubler de vigilance et de surveillance des frontières, notamment avec la Libye, où beaucoup des jihadistes fuyant l’Irak et la Syrie vont se replier pour tenter de retourner clandestinement en Tunisie.

Z. A.

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